La revitalisation et la protection de nos écosystèmes est cette année le thème central de la Journée mondiale de l’environnement qui marque le lancement de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. L’ISO s’engage à jouer un rôle moteur en faveur de la #GénérationRestauration avec de nouvelles normes et initiatives.
La pauvreté, les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes ne sont que quelques exemples des effets dévastateurs de la dégradation de notre environnement. Il est donc grand temps de redoubler d’efforts pour inverser cette tendance. Reconnaissant que le renforcement de la biodiversité joue un rôle crucial dans la régénération des écosystèmes, un comité technique créé récemment, l’ISO/TC 331, Biodiversité, élabore actuellement des normes appelées à aider tous types d’organismes ainsi que les pouvoirs publics à contribuer à ces efforts.
Au programme de travail du comité figurent notamment des normes concernant les termes et définitions normalisés, des méthodologies d’analyse d’impact, des cadres pour la définition de stratégies et de plans d’action, des outils de suivi et de rapport, ainsi que des lignes directrices sur des aspects spécifiques liés à la biodiversité tels que l’ingénierie écologique, les solutions fondées sur la nature et les technologies pertinentes.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), une organisation en liaison avec le comité ISO pour la biodiversité, a élaboré des normes mondiales clés pour la préservation de la biodiversité, notamment les catégories et critères de la liste rouge de l’UICN, le standard mondial pour l’identification des zones clés pour la biodiversité et le standard mondial de l’UICN pour les solutions fondées sur la nature.
« Nous sommes ravis de collaborer avec l’ISO pour l’élaboration de Normes internationales sur la biodiversité », explique Thomas Brooks, Conseiller scientifique principal de l’UICN.
« Le timing est essentiel si l’on entend soutenir le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020. »
Le Secrétaire général de l’ISO, Sergio Mujica, ajoute que la collaboration internationale est fondamentale.
« La surexploitation des sols et des espèces a altéré la biodiversité, ce qui a notamment entraîné des catastrophes naturelles et une répartition inégale de la nourriture et de l’eau dans le monde », explique-t-il.
« Les efforts mis en œuvre individuellement peuvent aider, mais ce qui fera réellement la différence, c’est une collaboration au niveau international. Les normes ISO peuvent servir de catalyseur en apportant des méthodes de travail convenues dont les organismes et les gouvernements peuvent tirer parti partout dans le monde pour contribuer à donner une place plus importante aux questions relatives à la biodiversité dans l’agenda politique. »
La restauration des écosystèmes exige par ailleurs d’importants investissements et, selon les estimations, plusieurs dizaines de milliards de dollars seront nécessaires pour atteindre les objectifs de neutralité carbone que le monde s’est fixés. C’est pourquoi l’ISO travaille également à l’élaboration d’une nouvelle famille de normes pour une finance verte à la fois sûre, transparente et efficace.
Une norme publiée récemment, ISO 14097, Gestion des gaz à effet de serre et activités associées – Cadre comprenant les principes et les exigences pour l’évaluation et la déclaration des investissements et des activités de financement au regard du changement climatique, aide les bailleurs de fonds à évaluer et déclarer leurs activités et à déterminer la valeur réelle de leur contribution aux objectifs climatiques.
Cette norme sera complétée par une série de normes en cours d’élaboration, notamment la future série ISO 14030 pour l’évaluation de la performance environnementale des titres de créance verts, ISO 14100 pour l’évaluation des projets financiers verts, et ISO 14093 sur les mécanismes de financement de l’adaptation aux changements climatiques à l’échelon local et les aides basées sur la performance en faveur de la résilience face à ces changements.
L’ISO a publié des centaines de normes qui contribuent au développement durable et à l’amélioration de notre impact sur l’environnement, comme ISO 14001 sur les systèmes de management environnemental. Le recours à ces normes permettra aux organismes de soutenir de façon directe les 17 Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier l’ODD 13 (Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), l’ODD 14 (Vie aquatique) et l’ODD 15 (Vie terrestre).